La culpabilité.
Définition de la culpabilité : état de celui qui est reconnu coupable ou sentiment de faute, ressenti par un sujet réel ou imaginaire. Je trouve toujours intéressant de s’attarder sur la définition d’un mot et de découvrir l’ensemble de ses significations. Ces dernières peuvent nous surprendre !
En effet, la culpabilité à multiples facettes et pas toujours les bonnes interprétations. On devient coupable parce qu’on a le sentiment d’avoir commis une faute. Mais la réalité est toute autre : la culpabilité est un sentiment que l’on ressent lorsque nous agissons à contre cœur, pas fait, ou lorsqu’une situation dégénère et que nous ne le souhaitions pas.
Selon moi, il n’y pas de notion de « culpabilité » ou de « faute » mais des notions de « regret » et « d’incompréhension » qui ne nous appartiennent pas et qui véhiculent cette sensation de culpabilité.
La grande question est de comprendre d’où provient ce sentiment de culpabilité ? Il est généré par une émotion interne, par une situation qui a provoqué des désagréments à une voire plusieurs personnes, ou par nos actes et la peur de décevoir, de causer du tort à autrui. Le manque de confiance, la mauvaise estime de soi, le besoin de se faire aimer et de reconnaissance, la loyauté implacable et enfin l’exigence et le perfectionnisme peuvent en être la source.
Je pourrais résumer en disant que la culpabilité est favorisée par le vécu de notre enfance, par nos rencontres à l’âge adulte, par les nombreuses sollicitations de notre entourage. Elle est provoquée par l’envie de faire plaisir aux autres, d’apparaître à leurs yeux comme une personne bien attentionnée : ne pas froisser son entourage, sourire en tout temps, ne pas s’énerver et être de bonne composition, rendre service, répondre favorablement à tout … Si nous agissons de la sorte c’est pour attirer l’attention de notre entourage et pallier aux phrases toutes faites telles que : « Tu es un amour si tu fais cela pour moi » ; « Comme tu es mignonne, surtout ne change pas ! » Si tu es un bon garçon, tu auras ceci ou cela … » « Finis ton assiette car il y a plein d’enfants dans le monde qui n’ont pas la chance de pouvoir manger à leur guise ! » etc… Ces phrases « assassines » peuvent engendrer et renforcer le sentiment de culpabilité si elles sont répétées de manière abusive ou si elles sont associées à d’autres facteurs.
Pour contrer cette culpabilité, il faut savoir se détacher des fausses croyances inculquées.
Travailler sur la culpabilité représente, pour moi, quelque chose de primordial, car cette dernière n’a pas lieu d’être dans nos vies et nous empêche encore une fois d’être nous !
Finalement, pourquoi tout accepter, si je n’en ai pas l’envie ? Apprendre à refuser certains actes ou implications sans culpabiliser car c’est notre droit le plus absolu de pouvoir dire NON en toute légitimité et garder, dans la ligne de mire, QUI nous sommes pour reste intègre avec nous-mêmes.
Si je prends l’exemple simple d’un repas de famille, la question qu’il faut se poser est qu’elle est la véritable raison de ma participation ? Par pur bonheur, pour les apparences, par obligation, par habitude etc… La famille peut se révéler être un fardeau culpabilisant, osons le dire ! Alors pour quoi s’infliger une telle expérience de Vie si nous ne le souhaitons pas véritablement ? Regardons au fond de nous-mêmes et arrêtons de culpabiliser ! Faisons-nous confiance, tablons sur notre intuition et nos propres envies et finalement allons chercher au fond de nous, notre enfant intérieur, pour lui parler et avancer sans culpabilité !